ARBITRAGE | Eren et Jessy aux Jeux Méditerranéens

Un binôme Livryen aux Jeux Méditerranéens 2023

La sélection nationale française des U17M a participé au championnat méditerranéen (23-30 avril 2023 à Hammamet en Tunisie) en guise de mise en bouche d’une fin de saison riche en tournois. Cette compétition a permis à la sélection française de regrouper les meilleurs joueurs de leur génération. Mais elle a également permis à un binôme français de juges arbitres de vivre une expérience inédite.

Pour l’édition 2023, la FFHandball a sélectionné le binôme Livryen Jessy Caroupanapoulle (JC) et Eren Kaya (EK), juges arbitres nationaux appartenant au groupe national Aspirants PPF 2022-2023, qui reviennent pour nous sur leur expérience.

Bonjour Jessy, bonjour Eren. Pouvez-vous nous expliquer ce que sont les Jeux méditerranéens ? Quelles sont les équipes concernées, et en quoi ça consiste ?

JC : Bonjour ! C’est un tournoi organisé par la Confédération méditerranéenne qui regroupe 13 équipes (initialement 14, l’équipe du Maroc ayant dû renoncer au dernier moment à sa participation). Le tournoi regroupe des sélections nationales qui se situent géographiquement autour de la Méditerranée comme l’Espagne, la Tunisie, le Monténégro, l’Algérie, la France ou la Turquie. Il y avait 3 équipes invitées cette année qui étaient l’Arabie Saoudite, le Koweït et la Roumanie. Le tournoi était assez dense car ce sont des équipes que l’on n’a pas l’habitude d’arbitrer dans notre cursus d’arbitrage, ce qui l’a rendu très enrichissant.

Qu’est-ce que ça représente pour vous de participer à cette compétition ?

EK : C’est un grand accomplissement dans le sens où c’est toujours un plaisir d’aller arbitrer des tournois qui se déroulent à l’étranger. On l’a pris comme la récompense du fait de la bonne saison que l’on a fait cette année en tant que juges arbitres nationaux.

JC : C’est aussi une expérience humaine avant tout car ça nous permet de rencontrer d’autres nations et d’autres cultures de handball. Ça nous permet aussi de rencontrer d’autres arbitres comme des croates, des turcs, des monténégrins ou des grecs. Ce n’est pas le même handball car nous avons tous des visions différentes de ce sport. Nous avons échangé avec les arbitres africains qui nous ont expliqué que leur culture handballistique est différente du jeu européen que nous avons l’habitude d’arbitrer tout au long de l’année. D’après moi, c’est aussi une fierté car c’est un tournoi dont on a entendu parler bien avant notre sélection. D’autres arbitres y sont passés et aujourd’hui ils sont au haut niveau. On se dit que ça peut être un pallier important pour notre parcours. On se dit aussi qu’on y est passé, et qu’il nous manque quelques étapes pour aller au haut niveau, car c’est un objectif qu’on souhaite atteindre très prochainement, en franchissant les étapes les unes après les autres.

Comment ça s’est passé pour vous cette compétition ? Comment avez-vous été encadré ? Comment les matchs se sont déroulés pour vous en tant qu’arbitres ?
JC : Le tournoi s’est déroulé sur une semaine. Nous sommes arrivés le vendredi, ce qui nous a permis d’avoir un jour off. Le tournoi s’est déroulé en Tunisie, donc ça nous a permis de faire le tour du lieu et de découvrir le coin. Le samedi, on a été pris en charge par un expert de l’IHF : Monsieur Breto. Il nous a donné son expérience et ce qui était attendu de nous sur cette compétition pour évoluer au niveau EHF et IHF. Du samedi jusqu’au mardi, nous étions avec lui.
EK : Il était là trois jours avec nous pour nous accompagner sur les rencontres. Il a évalué notre progression sur chaque match qu’on a arbitré. Après, c’était à nous de travailler avec les vidéos de nos matchs qui étaient disponibles. On essayait de s’améliorer match après match. Il nous a quitté le mardi, et on a été pris en charge par les autres accompagnateurs qui étaient avec nous.

JC : Concernant l’arbitrage, nous avons eu la chance d’arbitrer les deux poules qui étaient différentes en raison du tirage. Il y avait une poule plutôt « africaine » avec des équipes comme le Koweït, l’Arabie Saoudite, la Tunisie, l’Algérie, le Monténégro et l’Italie, et de l’autre côté une poule plutôt « européenne » avec la Croatie, l’Espagne, la Grèce, la France, l’Egypte et la Roumanie. C’était deux poules avec deux handballs différents, donc c’était une chance pour nous d’arbitrer dans les deux poules. Les matchs se sont bien passés pour nous. Nous avons eu la chance d’arbitrer le pays hôte, la Tunisie. L’ambiance était folle et incroyable ! Nous avons eu aussi la chance d’arbitrer une ½ finale Tunisie-Croatie qui était équilibrée jusqu’à la fin. En termes d’ambiance, je pense que c’était la meilleure ambiance du tournoi car c’était la folie dans les tribunes, y compris dans les tribunes présidentielles avec les différents représentants de l’équipe Tunisienne et de la fédération Tunisienne.

EK : C’était la meilleure expérience qu’on ait eu car c’était le premier tournoi qu’on faisait à l’étranger, et l’ambiance était vraiment incroyable. C’était la première fois qu’on voyait une telle ambiance, même si on a aussi des bonnes ambiances quand on arbitre en France, mais là c’était vraiment différent car là c’était au-dessus de tout ce que l’on a rencontré jusqu’à présent.

Un dernier mot pour nous dire ce que vous allez retenir de cette expérience pour la suite de votre parcours ? Qu’est-ce que vous pouvez retirer comme élément marquant et que vous souhaitez transmettre aux arbitres qui auront un jour le même parcours que vous  ?
JC : Notre but c’est d’aller le plus haut possible, c’est-à-dire arbitrer en D1. On essaie d’y arriver mais on voit qu’il y a beaucoup d’attente dans le niveau d’arbitrage requis et même au niveau humain. Il faut travailler toute l’année pour pouvoir performer. Ça nécessite aussi de faire des sacrifices car on prend beaucoup de temps personnel pour vivre ces expériences-là comme poser des congés. Là par exemple on était 8 jours à l’étranger, donc ça demande de consacrer beaucoup de temps.

EK : Il faut aussi être motivé car pour arriver jusqu’à ce niveau, il est nécessaire de faire beaucoup de sacrifices. Il ne faut pas lâcher car si on a un objectif, il faut travailler continuellement en permanence, car il n’y a que ça de vrai pour l’atteindre !

Allez les Bleus !

Allez les Blancs !

Allez Livry-Gargan !

#team livry

suivez-nous sur les réseaux sociaux